Abbatiale Notre Dame de Belleville
Mesures intérieures: 63 m de long sur 17m de large 28 m de transept et 14 m de haut
Humbert Ill, Sire de Beaujeu règne sur le Beaujolais. Parti défendre le tombeau du Christ en terre sainte, il est rappelé par son proche parent, Pierre le Vénérable, abbé de Cluny, sur la demande de son épouse délaissée, en proie aux convoitises des seigneurs voisins.
Contraint de se déporter du vœu qu'il avait fait à l'ordre des templiers; et afin d'expier cette faute, il choisit Belleville pour recevoir le gage de sa soumission et de sa générosité. Il y fonde une commanderie, puis en 1158, un prieuré de l'ordre de Saint Augustin, élevé en 1164 au rang d'abbaye. L'église Notre-Dame en est le seul vestige.
En 1168 la première pierre est posée sur une pièce d'or, et onze années suffisent à élever cet imposant monument, consacré à la Vierge en 1179 et devenu nécropole des Sires de Beaujeu. Ses dimensions sont surprenantes: 63 m de long, 28 m de large au niveau du transept.
La façade forme un tout régulier, simple et noble, qu'embellit le portail avec son avant-corps. La remarquable rosace qui le domine est l'une des premières réalisées.
A l'intérieur, le pur style roman laisse' place progressivement au gothique naissant. Les piliers des neuf travées, de plan cruciforme, présentent à mi-hauteur des consoles symbolisant les vices et les vertus. Au sommet, les chapiteaux sont pour la plupart sculptés de motifs décoratifs: feuillages, pampres, fleurs, volutes et rinceaux. Les armes des Sires de Beaujeu ornent trois clefs de voûte de la nef principale.
Le chœur roman, orné de six pilastres, est surélevé au XIVème siècle en style ogival. Il conserve une frise provenant des tombeaux des Sires de Beaujeu. Les guerres de religion et la période révolutionnaire eurent raison de la plus grande partie de l'ornementation intérieure.
Au XIXème siècle, l'église fut restaurée et les peintures murales comme les vitraux donnent une idée des couleurs médiévales.
En 2004, afin de se conformer aux nouvelles normes liturgiques. le chœur fut réaménagé. Tout un ensemble à été créé par l'artiste Goudji. L'alliage de pierre et de métal redonne au chœur. qui au cours des siècles s'était encombré, sa sobriété première.
Mais, on peut encore rêver à la personnalité puissante du fondateur qui édifia Notre-Dame à la gloire de sa dynastie.
Le choeur de l’église
Grâce à votre générosité nous avons réaménagé le chœur de notre église abbatiale Notre-Dame avec un nouveau mobilier liturgique qui s'inscrit, de manière simple, belle et durable, en harmonie avec le chœur du XIIème siècle .
Nous avions besoin d'un maître autel, d'un ambon, d'un siège et d'un tabernacle pour manifester la foi vivante de notre XXIème siècle.
Ces œuvres, à coup sûr, enrichiront pour tous, croyants ou non, le patrimoine artistique, culturel et cultuel de notre région, de Belleville, centre de notre Paroisse St-Augustin-en-Beaujolais (Belleville, St-Georges, St-Jean d'Ardières, Dracé et Taponnas), et de son abbatiale.
Le mobilier liturgique est une création de GOUDJI
L'autel dans chaque église est le premier symbole de la présence du Christ.
C'est le lieu du sacrifice eucharistique, c'est-à-dire de la messe.
L'autel, c'est la table de la Sainte Cène du Jeudi Saint ; c'est aussi le tombeau, le sépulcre du Christ du Vendredi Saint ; c'est le lieu de la Résurrection du Jour de Pâques.
Le siège est le lieu de la présidence du Christ, en tête de toute l'humanité, assis au milieu de nous pour nous sanctifier, nous enseigner et nous mener à Dieu le Père.
Le tabernacle est le lieu de la présence sacramentelle du Christ dans l'Eucharistie. Le Christ demeure réellement présent au milieu des hommes. C'est là que nous sommes invités à venir le retrouver en dehors de la messe.
L'ambon est le lieu d'où est proclamée la Parole de Dieu, la Parole du Christ, l’Évangile. C'est de l'ambon qu'est proclamé l'infini " JE T'AIME " de Dieu pour tout homme.