Comme nous y a invité notre curé lors de l’homélie du dimanche de la Pentecôte , prenons le temps de relire ce que nous avons vécu lors du confinement.
Que tirer de bon de ce temps de confinement ? Quels changements pour ma vie ?
Les semaines que nous venons de vivre ont chamboulé nos habitudes, nos relations, nos rythmes, nos engagements, nos modes de vie et bien d’autres choses encore. Or un des trésors de la spiritualité ignatienne est d’apprendre à discerner, c’est à dire faire des choix, des choix pour grandir, des choix pour devenir toujours davantage celle ou celui que nous sommes appelés à devenir : des filles et des fils de Dieu, porteurs de la Bonne Nouvelle à la suite des Apôtres.
Au début de ce temps de prière, je me place une fois encore sous le regard de Dieu, un regard d’amour pour moi, pour les prochains, pour toute la création. Donne-moi Seigneur de me présenter auprès de toi avec tout ce que je suis, avec tout ce que j’ai vécu durant ce confinement. Que je puisse avec toi tirer un trésor de cette période déconcertante.
Au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit. Amen.
Une période féconde
Durant les semaines passées, à cause du confinement, j’ai découvert des choses, j’ai pu mettre en place un nouveau rythme pour ma journée, peut-être même, ai-je pu reprendre des choses que j’avais un peu délaissé : ma relation à moi, à Dieu, aux autres, aux choses…
Avec le Seigneur, je regarde ces journées passées, j’y recueille ces découvertes.
Avec cette belle récolte présente à mon esprit, je regarde avec le Seigneur ce que je désire garder pour les jours à venir. Si je ne devais repartir qu’avec une chose, quelle serait-elle ?
Comment lui faire une juste place dans ma vie ? Qu’est-ce que je désire conserver et quels moyens puis-je me donner ?
Oui Seigneur, donne moi cette audace de savoir choisir ce qu’il y a de plus précieux.
Une période de manque
Ces derniers jours ont été aussi l’expérience cuisante du manque : manque dans les relations amicales, professionnelles ou toutes simples de tous les jours ; manque d’efforts physiques ;manque de pouvoir faire ce que je désire ; manque de vivre ma foi en lien avec les sacrements.
Avec le Seigneur, je regarde ces journées passées, j’y recueille ces manques qui m’ont pesé.
Ayant à l’esprit ces manques que j’ai enduré, je considère d’un côté avec le Seigneur ceux qui m’ont le plus manqués et que je désire ardemment pouvoir combler. Puis d’un autre côté ces manques qui finalement ne m’ont pas trop pesés. Et si ce confinement avait été l’occasion d’alléger quelque chose dans ma vie ? Avec douceur, je présente au Seigneur ce qui me semble non nécessaire et je lui demande son aide pour aller de l’avant.
Une période pour changer de regard
La crise que nous avons traversée nous rappelle douloureusement le rapport faussé qui existe entre l’humanité et la création, et entre les hommes. Comme nous le rappelle le Pape François dans Laudato Si, la conversion à l’écologie intégrale commence par notre propre conversion.
A quel partage, à quel renoncement, à quelle audace est-ce que je me sens appelée pour vivre cette réconciliation avec la nature et entre les hommes ?
Invitation à une prière personnelle
A la fin de cette prière, nourri de ces réflexions, je m’adresse maintenant à Jésus, comme un ami parle à son ami, comme un serviteur à son maître. Donne moi Seigneur de savoir tirer du neuf de cette expérience que nous venons de vivre.
Source : Voir https://prieenchemin.org/lecteur/kit%20spirituel/relireetsortirduconfinement